Bonjour tout le monde.
Du lourd au programme aujourd’hui.
Il sera question de stratégie de positionnement par le contenu.
J’ai l’immense plaisir d’accueillir « Selma Paiva » de selmapaiva.com dans une interview qui va toucher à ce sujet.
Selma a pour métier d’accompagner les entrepreneurs en activité au niveau des stratégies éditoriales. Le but ? Améliorer le positionnement, le ciblage des clients et au final, les ventes.
Le contenu occupe une place clé dans ce processus et c’est ce sujet qui sera traité.
Bonne lecture ?
Au sommaire...
Dans cet interview vous allez découvrir
- Qui est Selma Paiva
- Pourquoi est-ce que je trouve son site web brillant ?
- Le meilleur conseil de Selma pour les web entrepreneurs qui se lancent.
- Pourquoi et comment aller à la rencontre de son public
- Comment appliquer le concept de séquence scénario ?
Le livre de Selma
- Internet est une table pour deux : le marketing autrement.
Le cadeau de Selma
- 10 micro-leçons d’email marketing
Liens cités dans l’interview
- the law of divine compensation de Marianne Williamson
Interview — Video
Interview — Retranscription
Nassim Amisse
Bonjour Selma, et bonjour aux millions de personnes qui nous écouteront ou qui nous liront certainement quand on diffusera cette interview. Je suis très content de pouvoir discuter avec toi aujourd’hui. Je te le disais juste avant de commencer l’enregistrement, mais je tiens à le redire très officiellement aux personnes qui nous écouteront ou qui nous liront.
Je t’ai contacté parce que je trouve que ce que tu fais sur le web est remarquable. Remarquable de par la qualité du site, remarquable de par la qualité du contenu et enfin remarquable de par l’énergie positive qui se dégage de ton site. Si les personnes qui m’écoutent ne me croient pas, je les invite avec plaisir à aller vérifier tout cela sur ton site. Je pense que cela ne demandera pas plus d’une seconde et demie pour pouvoir confirmer tout ce que je viens de dire.
Ensuite, j’ai la chance de te connaître un peu, parce que j’ai fait pas mal de recherches avant de te contacter, mais je ne suis pas sûr que les personnes qui liront cette interview te connaissent. Est-ce que tu pourrais te présenter à eux en quelques phrases ?
Selma Paiva
Je m’appelle Selma Paiva et en ligne on peut me retrouver sur selmapaiva.com. Je suis l’auteur du livre « Internet est une table pour deux : le marketing autrement » et ce que je fais est lié au content marketing, en d’autres termes et plus concrètement j’accompagne les entrepreneurs qui sont déjà en activité, qui ont déjà par exemple leur audience où leurs clients, leurs produits, services et prestations et je les aide au niveau de leurs stratégies éditoriales, c’est-à-dire que l’on aborde cela de manière stratégique afin d’affiner leur positionnement, a mieux cibler leurs clients et à fluidifier leurs ventes. Le tout en utilisant mieux leur contenu.
Nassim Amisse
Donc ça, c’est ce que tu fais aujourd’hui. Pourrais-tu nous dire comment tu en es venu à cela ?
Selma Paiva
À vrai dire, pour en arriver là où je suis aujourd’hui j’ai dû emprunter des chemins différents. À la base, ma la formation initiale c’était en interprétation et communication interculturelle. Interprétation, tu sais, c’est quand tu traduis en fait à l’oral pour des gens que tu accompagnes dans des rendez-vous commerciaux, des rendez-vous d’affaires, etc.
Ensuite, j’ai appliqué cela en quelque sorte au commerce, dans une spécialité. J’ai fait ensuite du marketing parce que ce que j’aimais en fait dans les langues c’était justement le côté consistant à faire passer le bon message aux bonnes personnes. J’ai toujours adoré la vente donc je me suis éclatée en marketing.
Par la suite, j’ai fait l’IAE de paris et quand j’ai commencé à travailler dans le marketing, là par contre cela a été pour moi une grande déception, car je pense moi que c’est moi qui avais mal choisi. C’était le début de la crise économique en début des années 2000. J’avais l’impression en gros que cela ne permettait pas de montrer vraiment qui j’étais et que l’on ne pouvait pas vraiment dire que c’était quelque chose qui me « booster ».
Je me suis donc retrouvé à travailler dans la téléphonie mobile et puis dans la bureautique et cela ne me correspondait pas non plus. Les titres commerciaux ne m’intéressaient pas. Après cette expérience, je suis parti dans l’enseignement parce que je m’étais dit que j’allais devenir enseignante pendant quelques années comme ma grand-mère.
J’ai beaucoup aimé et pour preuve, j’ai fait cela pendant plusieurs années et puis au bout d’un moment j’ai eu envie de partir pour passer à autre chose. Mais ce que j’ai vraiment pu apprendre autant qu’enseignante c’est le marketing appliqué parce que s’il y a bien un endroit où tu dois vendre tes idées sinon il se ne passe rien c’est en classe. Vois-tu, les enfants ne sont pas tout le temps réceptifs, ils n’ont pas naturellement envie d’apprendre ou de te suivre dans ta vision. J’ai dû par conséquent apprendre à les motiver et à leur donner envie. J’ai appris aussi à construire des séquences et des scénarios à partir de mes idées pour faire progresser le groupe que j’avais en face de moi.
Par la suite, et quand j’ai quitté l’enseignement, j’avais des amis qui étaient dans la bijouterie donc j’ai commencé le travail du métal puis j’ai commencé à les aider au niveau de leur marketing. Pour moi c’était quelque chose de fluide. C’était à ce moment-là que j’ai commencé à bloguer et il y a eu de plus en plus de personnes qui me demandaient des conseils par rapport à leur marketing. J’étais dans la sphère créative et artistique et j’ai fini par donner des conseils et des accompagnements pour des personnes à la recherche de ce type de prestation. J’ai commencé gratuitement d’abord ensuite je suis passé au payant. Cela a bien marché pour moi. Au bout d’un moment cela m’a lassé parce qu’en fait, pour moi, c’était trop réduit comme niche. En plus du fait que je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup de blocages par rapport au marketing dans la sphère artistique. J’avais envie de travailler avec un autre type de client qui justement est arrivait vers moi à ce moment-là. Même si a priori j’étais dans le développement personnel, j’ai eu une proposition qui relevait plus du développement professionnel.
Et c’est comme ça que j’ai commencé en fait à bifurquer. Il y a à peu près un an et demi j’ai appuyé sur « ctrl alt suppr » pour tout recommencer. Même si j’ai toujours fait la même chose et que j’étais toujours dans le marketing et dans la stratégie éditoriale, j’ai lancé mon nouveau site avec un nouveau positionnement. Cela a été un gros travail sur les douze derniers mois.
Nassim Amisse
C’est super important de discuter de cela parce que cela montre à quel point le parcours d’un web entrepreneur peut passer par plusieurs phases totalement différentes avant d’arriver là où l’on est aujourd’hui et je me mets à la place des personnes qui lisent cette interview et qui peuvent être eux aussi dans des parcours qui ne sont pas totalement linéaires et qui pourraient leur permettre d’arriver naturellement vers leurs objectifs. On comprend qu’il y a quand même une logique derrière tout cela.
Selma Paiva
Oui, finalement, j’utilise tout ce que j’ai étudié et tout ce que j’ai acquis comme expérience. Parce que même quand je t’ai parlé de mon expérience dans l’interprétation, moi ce que j’ai choisi c’était les ONG et le commerce équitable, car j’aimais bien l’idée que mon travail pouvait avoir un impact sur la vie des autres. Ça me plaisait énormément de participer à ce type de démarche de commerce bien veillant et c’est cela que je retrouve aujourd’hui dans mon marketing.
Nassim Amisse
Très bien alors j’ai une autre question pour toi. Je disais en début que j’avais beaucoup aimé ton site web, mais j’aimerais maintenant que tu m’expliques pourquoi est-ce que je l’ai aimé et comment est ce que tu as pu travailler pour mettre en place un site aussi impactant ?
Selma Paiva
Déjà parce que c’est mon travail, c’est mon expertise ; la stratégie et le positionnement par le contenu. Donc ayant une bonne connaissance justement du type de lecteurs que je préfère avoir, des abonnés et des clients avec lesquels je veux travailler, j’ai construit mon site autour du message que je veux faire faire passer aux bonnes personnes. Parce que, ce qui n’est pas facile en ligne, au début, que l’on en ait conscience ou pas, c’est qu’on ne peut pas plaire à tout le monde, à partir du moment où l’on comprend cela et qu’on l’assume, même si ce n’est pas toujours facile, on peut à ce moment-là choisir les éléments que l’on veut donner à voir.
C’est aussi pour faire en sorte que ce soient les bonnes personnes qui restent et permettre à celles à qui on ne correspond pas de se tourner vers quelqu’un d’autre dont l’approche leur correspondra mieux et tout le monde sera content à la fin.
Nassim Amisse
J’aime beaucoup ce que tu dis parce que sur le web il y a des millions voire des milliards de blogs, et tous ne sont pas nécessairement bien positionnés, avec des personnes qui n’ont pas nécessairement l’expertise ou la cohérence entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font. Mais, toi tu réunis pas mal de ces conditions.
Je passe à présent à la question suivante. J’ai pour ma part quelques sites web qui tourne autour du travail à domicile et autour du web entrepreneuriat, d’une manière générale il y a beaucoup de personnes qui souhaitent se lancer sur le web. Je sais que l’on pourrait en parler des heures, mais si tu devais garder un seul conseil pour ces personnes, lequel serait-il ?
Deuxièmement, beaucoup d’entre ces personnes vendent des produits sur internet et généralement c’est des personnes qui essayent de vendre des produits numériques ou virtuels essentiellement, qu’est-ce que tu leur demanderais de vérifier, de creuser ou d’appliquer en en premier lieu en termes de stratégie de vente ?
Selma Paiva
Déjà c’est l’idée qu’en fait la relation commerciale ne se limite pas à la vente, la vente en elle même commence avant le passage en caisse, elle n’est vraiment pas la fin d’une relation parce qu’après il faut aussi entretenir cette relation. En tout cas avant tu dois développer la conversation avec les personnes concernées et avec le web justement on oublie souvent que c’est une vraie personne que l’on a en face de soi. C’est la raison pour laquelle j’ai écrit un livre qui s’appelle « internet est une table pour deux ».
Et donc ce sont de vraies personnes qui vont lire et qui vont acheter. Donc pour les personnes qui débutent ou même les personnes qui sont déjà avancées et qui veulent affiner leur communication, sortez d’internet. Utilisez internet pour établir une liste des cinq à dix personnes qui ont vraiment besoin de votre expertise et que vous voulez vraiment avoir comme clients et je ne parle pas de clients idéaux, je parle de vraies personnes, c’est à dire vous inscrivez le nom et le prénom de telle personne ou telle autre dans votre liste.
Si vous ne les avez pas, allez les chercher sur les réseaux sociaux ou sur les blogs. Ensuite vous vous entretenez individuellement avec eux via Skype si vous êtes très loin l’un de l’autre, mais faites une partie de vos entretiens physiquement. Sortez de chez vous pour inviter la personne autour d’un café d’où le nom, encore une foire, « internet est une table pour deux ». Cela ne va pas s’agir d’essayer de la convaincre ou de lui vendre quoi que ce soit, c’est plutôt pour pouvoir déterminer si c’est le client que vous chercher.
Exemple, vous êtes graphiste et vous vous dites c’est le genre de personne pour qui je veux faire un logo, ou encore vous être photographe, vous vous dites c’est ce type de personne dont je veux être le photographe de mariage. Maintenant, allez échanger avec cette personne autour d’un café et posez-lui des questions pour savoir qui elle est, comment ça se passe pour elle, est-ce qu’elle a déjà essayé, qu’est-ce qui lui a plu et qu’est-ce qui ne lui a pas plu. Intéressez-vous à cette personne-là. Prenez des notes, ensuite reprenez vos idées et apportez-lui des réponses.
Nassim Amisse
Je suis entièrement d’accord avec toi.
Je ne sais pas si tu vis la même chose, mais parfois tu t’abonnes à une newsletter et tu constates que ce que l’on t’envoie ne colle pas forcément avec ce que tu recherches ou que cela ne colle pas exactement avec la promesse initiale. Dans le scénario que tu es en train de décrire, il faut identifier une personne qui a des besoins beaucoup plus précis pour pouvoir répondre vraiment point par point à ses attentes, ai-je bien résumé ?
Selma Paiva
En fait, la version du commerce qui s’est développé avec l’industrie de masse et avec la communication de masse recommande de prendre l’entonnoir dans le sens où il pointe vers le bas. C’est-à-dire que l’on diffuse à plein de gens et après on a affine et on affine. Aujourd’hui, on doit revenir au commerce à l’ancienne, on prend l’entonnoir dans l’autre sens, on choisit les personnes avec qui on veut vraiment travailler et on fait du contenu payant ou gratuit pour ces personnes-là.
Une fois que l’on a identifié cinq à dix personnes, là on peut aller communiquer auprès des personnes qui leur ressemblent. On a l’impression d’être des personnes hyper uniques. C’est vrai que l’on est différents dans certaines choses, mais les personnes qui ont besoin de notre expertise, de nos produits, nos services et de nos prestations ont des points communs entre elles. Ce n’est pas forcément les points communs qui concernent tes clients idéaux, par exemple l’âge, le genre ou la situation démographique, etc. Car parfois c’est le cas, mais parfois pas du tout.
Tu peux avoir des gens qui n’ont pas du tout le même âge, pas le même genre, pas la même situation démographique, pourtant ils ont bien des points en communs. J’ai un exemple concret pour ne pas rester dans l’abstrait, je devais aider une cliente qui était graphiste à affiner les points communs entre ses clients.
Pour ce faire, je lui ai demandé de répondre à des questions simples. Que ce soit des hommes ou des femmes qui habite à Paris ou ailleurs, tes clients en sont où dans leur business ? Est-ce que c’est des gens qui commencent dans leur business et qui ont tel ou tel type de budgets ? Est-ce que c’est des gens qui sont en business depuis un an ou deux ans déjà ? Ont-ils un budget établi selon les moyens du bord ? Ont-ils déjà travaillé avec un graphiste ? À quel stade en sont-ils au moment où ils arrivent vers toi ?
Nassim Amisse
Tu as évoqué au début quelque chose qui revient souvent dans tes articles et dans tes vidéos, c’est cette notion de séquence et de scénario. Comme tu l’as dit au début, tu as commencé à acquérir ou à préparer du temps de ton expérience dans l’enseignement, pratiquement cela ressemble à quoi cette fameuse notion de séquence scénario ?
Selma Paiva
Disons que souvent il y a différentes approches de marketing et de communication. On peut te dire donc moi j’ai formé au blogging et j’ai appris à des personnes à trouver 50 ou 100 idées d’articles de blog donc un calendrier éditorial qui est rempli pour toute l’année. Ou alors j’ai aidé des gens à construire des tunnels de ventes et le reste va aller en automatique.
Moi je ne fonctionne pas du tout comme ça je pense qu’on peut effectivement automatiser certaines choses, mais pour moi le problème c’est que tu ne sais pas vraiment si c’est le type d’idée que ton client ou ton lecteur à besoin de lire en fonction de sa situation actuelle. Disant que le lecteur arrive sur ton site, peut-être qu’il est arrivé chez toi en cliquant sur un lien ou en faisant une recherche sur Google où c’est peut-être quelqu’un qui lui a parlé de toi. Généralement, on ne sait même plus comment on arrive sur un site. Donc il arrive sur ton site, et disant que c’est un de tes futurs clients préférés.
Entre le moment où cette personne prend connaissance de ton site et le moment où elle décide de faire un achat pour les bonnes raisons et dans de bonnes conditions, c’est à dire un achat qui n’est pas motivé par des facteurs artificiels que l’on connaisse, tels que les promos ou les stocks limités, cette personne a changé. D’ailleurs que ce soit pour moi, pour toi, ou pour chacun des lecteurs qui lisent cet article : intéressez-vous à la façon dont vous évoluez à partir du moment où vous commencez à chercher un article qui vous intéressent et le moment où vous l’acheter, vous êtes vraiment content de l’acheter je veux dire, ce n’est pas vraiment quelque chose de compulsif, c’est-à-dire que vous ne faites pas l’achat juste parce que c’est les soldes, mais parce que vous êtes vraiment content d’acheter cette prestation, ce téléphone ou cette nouvelle voiture.
Entre le moment où vous avez commencé à chercher et celui où vous vous êtes dit, c’est ça que je veux, vous avez évolué dans votre tête ; entre ses deux points alors il y a un chemin à paver ; et c’est votre contenu qui va paver ce chemin-là c’est comme ça que vous aller faire progresser votre abonné par les étapes qu’il a besoin de vivre et d’expérimenter pour acheter dans de bonnes conditions.
Nassim Amisse
J’aime beaucoup ce que tu dis parce que souvent, sur la plupart des blogs et des sites Internet, on voit qu’il y a du contenu de qualité, mais il n’y a pas ce processus d’accompagnement d’un point a à un point B pour répondre précisément à un besoin ou pour faire évoluer une personne.
Selma Paiva
Une chose que je développe pas mal sur mon blog, c’est cette approche du marketing classique qui dit que vendre c’est apporter une solution à un problème. Je ne suis pas tout à fait d’accord, parce que la plupart de tes clients même tes clients préférés quand ils arrivent sur ton site, ce qui constitue le point a de ton scénario, ne savent pas ce qu’est vraiment leur problème.
C’est très difficile, pas que pour les clients, mais pour chacun de nous, de comprendre seul ce qui nous pose vraiment problème. Cependant, il faut vraiment identifier ce problème, car ce n’est qu’après quand commence à avancer et à y voir plus clair et là on va voir de quel type de solution on a besoin. Une fois le problème identifié, tu peux aider ton client à choisir entre ta solution et celle d’une autre personne. Quand on ne comprend pas, on ne progresse pas et c’est difficile de choisir en fait…
Nassim Amisse
Quand je m’entretiens avec des entrepreneurs ou avec des personnes qui ont une certaine réussite, j’aime bien savoir ce qu’elles bouquinent, ce qu’elles font pour apprendre, quelles sont les blogs qu’elles aiment bien consulter. En d’autres termes, comment font les experts ou les professionnels pour continuer à apprendre et à se former, leurs bouquins préférés, leurs techniques préférés, leurs blogs préférés, leurs sources d’inspiration préférées ? Qu’est-ce qui a du sens pour toi ?
Selma Paiva
Ce qui m’inspire particulièrement dans le marketing c’est la fiction, parce que je suis une grande amatrice de lecture et je suis fascinée aussi par les techniques de story telling. Je me demande comment fait J.K Rowling pour me tenir en haleine, comment fait-on pour créer du suspens et créer des scénarios. Moi, ma principale source d’inspiration c’est le Story Telling, dans les livres, dans les séries et dans les films. Harry Potter, par exemple, est une réelle source d’inspiration pour moi.
Pour ce qui est du business et du marketing maintenant, il y a un livre qui m’a énormément marqué, ce n’est pas du tout un livre de marketing, c’est le livre de « Marianne Williamson ». Elle a écrit un petit livre qui s’appelle « the law of divine compensation », ce qui peut être traduit par : la loi de la compensation divine. Ce sont des réflexions autour du travail, de l’argent et de la société. Je trouve que c’est hyper inspirant surtout quand on est entrepreneur.
C’est l’ascenseur émotionnel en permanence et tu peux avoir peur de plein de choses, etc. Et ça, c’est un livre que je trouve très inspirant pour se recentrer sur ce que l’on est vraiment en train de faire, quel impact on veut avoir dans sa propre vie et dans celle des autres, il permet de donner du sens à ma démarche. Parfois les gens ont peur de ne pas publier sur leur blog de peur que leur contenu soit copié. Moi, j’ai choisi de ne pas avoir peur de cela ; ça ne veut pas dire que je ne me fais pas copier, je me fais bien copier, mais j’ai choisi de ne pas perdre mon énergie là-dedans. La question que l’on doit se poser c’est qu’est ce qu’on veut créer au lieu de fuir ce qui nous fais peur ? C’est ça le challenge…
Nassim Amisse
Ça me parle beaucoup ce dont tu parles, parce qu’au-delà de ce que l’on fait on doit savoir pourquoi on le fait et c’est quoi la « big picture » derrière, quelles sont les motivations, quel choix on fait aussi par rapport à cela qui permettent au final de bien faire avancer un projet, d’éviter aussi de passer par cette phase de démotivation totale au moindre imprévu…
Selma Paiva
Dans ce livre elle dit en fait qu’il n’y a pas vraiment d’imprévu, il y a que des leçons que l’on on a besoin d’apprendre pour avancer.
Nassim Amisse
Tu parlais tout à l’heure du marketing en disant que tu ne voulais pas te faire influencer en lisant des ouvrages du domaine, le but du marketing avant tout est de pouvoir se réinventer, faire quelque chose qui à du sens, délivrer de la valeur au client et qu’il ne faut pas rester figer sur une approche ou une méthodologie quand bien même c’est donné par une autorité du domaine.
Selma Paiva
Cela dépend aussi des tempéraments que l’on a, moi j’ai un tempérament d’éponge ce qui aussi ma force dans le marketing. Par conséquent, il faut que je fasse attention à ce que j’écoute donc je me concentre vraiment sur les gens que je veux aider via mon contenu payant et gratuit. C’est pour cela que ça leur parle tellement, et j’essaie de ne pas écouter ce que disent les autres même si je vais regarder de temps entends j’ai aussi des concurrents et des collègues que je trouve super. Je me tiens un minimum à la page pour pouvoir développer ma manière de dire les choses.
Il y a un livre que j’aime beaucoup et que je cite d’ailleurs dans mon livre. Il s’intitule « the train ». C’est un manifeste qui a été publié au tout début d’internet et qui regroupe une vingtaine de visionnaires qui ont tout de suite vu le potentiel d’Internet. Ils ont compris que ça allait être génial sur le plan communicationnel et vente, mais ils mettaient les lecteurs en garde contre le risque de perdre le côté humain des transactions. Ce livre date de 1995 ou 1996 et au tout début de ce dernier on peut y lire qu’il ne faut pas penser à Internet comme des camions de livraison, mais plutôt comme une table pour deux, et quand j’ai vu ça je savais qu’un jour j’allais écrire un livre là-dessus.
Nassim Amisse
Mais on voit aujourd’hui que même en 2018 il y a encore des gens qui sont toujours restés sur les camions…
Selma Paiva
Oui, mais on voit aussi que c’est en train de changer. On sait maintenant qu’on ne peut pas importuner les gens sur Internet. Mais ça ne veut pas dire que parce qu’on a simplement conscience de cela, que tout va changer. C’est ce que j’apprends à faire justement à mes clients.
Nassim Amisse
Peux-tu maintenant partager avec nous deux moments, un moment de joie extrême que tu as vécu grâce à tes activités sur le Net, et un autre où tu t’es dit : “oh zut, j’ai complètement loupé quelque chose que je voulais faire, c’est une grande catastrophe” ?
Selma Paiva
Les super moments pour moi c’est les retours que je reçois en fait, les commentaires sur les articles, les abonnés qui répondent à mes mails et les clients qui me parlent des résultats qu’ils ont obtenus et qui me disent merci. L’autre moment ça a été lors ce que j’ai restructuré mon site. Ça a été vraiment difficile. Mon business marchait bien avant et d’effacer tout pour recommencer n’est pas forcément évident.
J’avais une communauté qui appréciait beaucoup ce que je faisais et qui ne voulait pas vraiment que je change parce que ça leur allait très bien.
Nassim Amisse
On passe à la dernière question et Dieu sait combien de temps je peux rester à discuter avec toi, parce que je suis curieux, mais tes blogs sont faits justement pour ça ; pour creuser un peu plus les sujets que l’on a abordés. Pour mot de la fin, il y a une majorité de personne qui souhaite faire plus, qui souhaite lancer de nouveaux projets sur le Web, qu’est-ce que tu dirais à ces personnes qui ont peut-être des difficultés à franchir le pas ?
Selma Paiva
Je leur dirais internet est une table pour deux. Que tu sois déjà en activité ou pas, quand tu as des idées sors d’internet. On ne sait pas en amont qu’elles sont les bonnes idées à développer et comment les présenter aux bonnes personnes. Donc, il faut avoir l’humilité d’aller les présenter aux personnes concernées. C’est mon approche personnelle, je tiens à aller rencontrer les gens et à aller échanger avec eux.
Attention, ce n’est pas pour leur dire s’ils doivent lancer tel projet ou s’ils doivent vendre à tel prix, ça c’est à eux de tirer cette conclusion. Parce que comme on a vu, c’est vraiment très difficile pour un futur client de savoir de quoi il a vraiment besoin. Il faut discuter avec le client pour savoir comment ça se passe pour lui et de quoi il a besoin. L’objectif c’est de le connaître mieux, c’est de savoir de quoi il a vraiment besoin de te passionner pour lui.
Ensuite, choisir le produit à développer et continuer à le faire progresser. L’idée c’est de construire un scénario pour amener les gens à réaliser de quoi ils ont vraiment besoin et de de qui leur pose vraiment problème. Donc faut sélectionner les personnes avec qui vous voulez travailler en individuel et entretenir cette relation.
Nassim Amisse
Donc je t’avais dit au début que j’avais vu la qualité de ton contenu, ton expertise, ta valeur ajoutée et surtout l’énergie positive que tu dégages, je peux te dire que mes impressions sont plus que confirmées. Donc, en mon nom, et en celui des millions de personnes qui vont lire cet article, je tenais très sincèrement à te remercier pour le temps que tu m’as accordé aujourd’hui.